Projet 1
La communauté Bangoua II
TITRE DU MICROPROJET : Restauration de la fertilité de 19,8 ha de sol par l’introduction de nouvelles espèces Fertilisantes et nouvelles pratiques agricoles (bandes enherbées, culture en couloir, haies vives, Jachère améliorée.
Objectif global du Micro-projet
Contribution à l’amélioration de la fertilité et la productivité des sols par l’introduction des plantes améliorantes et fourragères dans la communauté BANGOUA II à partir de 12 petites exploitations familiales agricoles.
Problématique
La communauté de BANGOUA II qui a une superficie d’environ 120 km2 voit se dégrader annuellement une part importante (3%) de l’espace réservé aux activités agropastorales en raison de la dégradation des terres caractérisée au niveau :
*Physique par la destruction de la structure du sol et du couvert végétal ;
*Chimique par la baisse du taux de matière organique, l’acidification et les carences en éléments minéraux ;
*Biologique par la disparition des micro-organismes responsables de la transformation de la matière organique.
Les activités agropastorales pratiquées par environ 12 exploitants pilotes dans la communauté sont basées presque exclusivement sur l’exploitation des éléments nutritifs du sol sans apports externes et l’accumulation de mauvaises pratiques culturales. La dégradation a réduit aujourd’hui les sols ayant une productivité moyenne à une infime partie de la superficie totale cultivable et qui ne sont disponible que dans la plaine de TOGUI, FAMDELOUO et MVEU, les bas-fonds et à proximité des parcs à bétail.
Par ailleurs, les relevés de la délégation départementale du MINADER montrent des rendements très faibles pour les cultures vivrières. En effet, la production de maïs est passée de 2t/ha dans les années 1980 à moins de 0,7t/ha. Une enquête auprès des 12 EFA recensées dans les quartiers de la communauté et les activités de transect effectués pendant l’élaboration du plan de gestion durable des terres de BANGOUA II sont là pour le confirmer.
La végétation naturelle herbacée dans la communauté est dominée par des espèces telles que l’Imperata cylindrica (paille) et la fougère ; indicateurs d’infertilité des sols. Les cultures de maïs pratiquées dans toutes les EFA présentent des signes généralisés de carence en phosphore et azote. Par ailleurs la culture d’arachide présente des signes de forte concentration d’aluminium dans le sol. Tous ces signes démontrent bien une situation d’insuffisance de matière organique dans le sol qui se présente alors de couleur rouge. Ceci est une conséquence des mauvaises pratiques culturales jusqu’ici observées. Notamment l’usage généralisé des feux, l’absence de jachère, le billonnage dans le sens de la pente, l’insuffisance d’apport de fertilisant organique, l’usage inapproprié des engrais chimiques, l’abandon des haies vives , la réduction du cheptel du petit élevage et la divagation des bêtes domestiques.
La tendance à la baisse des rendements dans les EFA est à l’origine de la pression observée sur les bas-fonds, et la recherche des terres cultivables autour des parcs à bétail où de nombreux conflits sont enregistrés entre éleveurs et agriculteurs en quête permanente de terres fertiles. Des conflits sont aussi observés entre les petits exploitants agricoles du fait de la divagation des bêtes à la recherche du fourrage de qualité. En effet, la recherche du bois de chauffe et d’œuvre a eu une incidence importante sur les haies-vives qui sont de plus en plus lâches ou inexistantes favorisant ainsi la pénétration des animaux en divagation.
Approche méthodologique
Le microprojet consiste à introduire et faire adopter les espèces fertilisantes dans la communauté BANGOUA II du fait du degré élevé de dégradation des sols et de leur faible niveau actuel de productivité agricole (par exemple en 2008 le maïs avait un rendement moyen de 500 kg/ha).
Des reboisements seront effectués pour compenser ces prélèvements. Chaque site sera constitué des exploitations familiales agricoles pilotes disposées à mettre en œuvre les actions du microprojet pendant la première année. Au total il y a été identifié 12 EFA pour 19,8 ha au moins. Des journées portes ouvertes et d’information sur le projet seront organisées afin de l’étendre dès la 2ème année à une autre génération d’EFA d’au moins 36. La production des plants fertilisants en pépinière est à 90% réalisée par les bénéficiaires grâce à l’accompagnement du consultant et de la Commune de Bangangté, avec l’appui multiforme du PNDP OUEST.
Un consultant a été également sélectionné par la communauté en étroite collaboration avec la Commune et le PNDP pour l’accompagnement dans la mise en œuvre. Les acteurs locaux, les sectoriels et toutes les parties prenantes identifiées sont impliqués dans le processus. L’approche concertée et participative communautaire reste privilégiée tout au long du processus.
Des plaques seront mises en places au début des travaux au niveau du site de la pépinière pour labelliser cette intervention.
Impact du microprojet : le Micro-projet est encore en cours de réalisation et la pépinière Agro-forestière est fonctionnelle d’une capacité de 20.000 plants.
Stratégie de pérennisation du microprojet
– La pérennisation des actions du microprojet au niveau de la communauté de BANGOUA II est assurée par le dynamisme du comité de concertation.
– Les bénéficiaires ont recruté et motivé un pépiniériste endogène pour le suivi permanent de la pépinière et les exploitations/plantations.
-Existence et fonctionnement du comité de gestion
-Rencontre régulière de sensibilisation et d’éducation des populations par le comité de concertation autour du Micro-projet PGDT
– Les ateliers de renforcement des capacités des bénéficiaires sont organisés afin qu’ils soient capables d’expliquer les changements obtenus à travers la mise en œuvre du microprojet, ce qui permettra de maximiser l’impact global de la gestion durable des terres dans son environnement
srce:Commune de bgte