Santé
L’arrondissement de Bangangté compte quinze (15) structures hospitalières ; parmi lesquels deux (02) hôpitaux : hôpital de district et hôpital protestant. Cependant, on compte aussi onze (11) centres de santé intégrés (CSI) dont dix (10) publics et un (01) laïc, 4 pharmacies. Ces structures de santé sont supposées offrir des soins de santé de premier niveau aux populations environnantes avant que les patients ne soient référés aux hôpitaux de district en cas de besoin. Toutefois, de nombreux patients se rendent dans d’autres structures de santé de leur choix, peut-être parce qu’elles sont plus accessibles, plus réceptives et moins coûteuses.
L’Hôpital de district de Bangangté est constitué de six bâtiments dans lesquels sont reparties les différents services en plus de la présence des blocs spécialisés tels qu’une morgue, un laboratoire, un bloc opératoire comprenant le bureau du directeur, un bloc radiologie, une salle d’accouchement, une pharmacie, un laboratoire bureau de cession et une salle d’accueil. L’Hôpital compte 150 lits environ donc les prix varient en fonction des standings (1000/ semaine pour les chambres communes, 1000/jour pour les chambres individuelles qui sont au nombre de quatre (04) et 2500/jour pour les chambres haut standing. Il accueille une moyenne de cinq cent (500) patients par mois, soit six mille (6000) patients par an. Une moyenne de trente et cinq patients y est recensée chaque mois.
Bilan sanitaire
Rappelons que l’hôpital de district de Bangangté reçoit en consultation 500 malades en moyenne par mois et 6000 par an. Les maladies les plus récurrentes sont : l’hypertension, le paludisme, l’anémie le diabète, les pathologies digestives, le SIDA, la tuberculose. En outre le centre admet également beaucoup de personnes victimes d’accidents routiers. Une moyenne de trente (30) accouchements est relevée chaque mois, la mortalité infantile y est très importante. Les causes de cette dernière sont les anémies, les gastro-entériques et à la malnutrition. Les pathologies les plus importantes sont constituées de l’hypertension, le paludisme, les diabètes. On estime à moins de 10% le taux de prévalence du SIDA dans l’hôpital de district. Ce chiffre se rencontre presque dans toutes les autres communautés. Des évacuations sanitaires sont effectuées vers les villes de Bafoussam et Yaoundé.
Quelques problèmes recensés
Le problème majeur de l’hôpital de district de Bangangté demeure le manque de personnel ; Les bénévoles, bien qu’il représente le tiers du personnel actuellement employés à l’hôpital de district ne bénéficient d’aucune indemnité mensuelle. Trente cinq (35) vacataires n’ont pas de salaire dans tout l’arrondissement de Bangangté. Mais pour ce qui est de l’hôpital de district on en compte douze (12) personnes qui travaillent sans salaire. Il n’y a pas de service en ophtalmologie, les médecins sont donc obligés de travailler dans plusieurs domaines simultanément puisqu’ils sont des généralistes pour la plupart. L’hôpital ne répond pas aux normes d’un hôpital de district, on déplore aussi le manque d’équipements dans certains blocs spécialisés telle que le laboratoire, la radiologie et le bloc opératoire. L’hôpital ne dispose d’aucune couveuse ; c’est ainsi que pour les cas de prématurés l’on a souvent eu recourt aux couvertures chauffantes. L’Hôpital manque également d’ambulance. Par conséquent, les familles des patients se chargent de l’évacuation sanitaire de ces derniers. Il manque également des matelas à dent avec toile cirée (avec enveloppe), des microscopes. Toutefois notons que certaines communautés disposent chacune d’un (01) microscope à l’instar de Bangoua, Bangang Fokam, Toukop, Bangoulap. Le bloc opératoire manque de scialytique et un siège à hauteur réglable. Par ailleurs, pour l’ensemble de l’établissement hospitalier, on compte une chaise roulante amortie, deux civières amorties, un vieux véhicule (pick-up), deux motos, trois réfrigérateurs fonctionnels et une chaise roulante.
Certains problèmes ont commencé à être résolus grâce a l’affectation du personnel dans le traitement du paludisme à domicile, vaccination à domicile. Ceci se fait en choisissant des personnes qui savent lire et écrire dans les communautés appelées « relais communautaire ». Il y a également un programme pour le traitement des vers intestinaux, pour la prévention du paludisme chez les femmes enceintes. Une distribution de la vitamine A est faite aux enfants entre 0 à 5 ans.
En ce qui concerne le VIH /SIDA, un centre de prise en charge a été crée en 2006. Mais avant la création de ce centre, les malades se rendaient à Bafoussam. Dans le service de prise en charge des PVVS (personnes vivant avec le VIH /SIDA), le service administratif s’occupent de ces derniers à travers des méthodes pédagogiques en collaboration avec un psychologue.
D’après le chef de service du Programme Elargi de Vaccination (PEV) de l’hôpital de district de Bangangté, le vaccin le plus administré dans la zone est celui de la tuberculose. Il est gratuit pour les enfants de 0 à 11 mois, pour les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer. Ledit hôpital est par ailleurs un centre de distribution des vaccins dans lequel les autres centres viennent s’approvisionner en assurant eux même leur transport. Le véritable problème est celui de la conservation des vaccins car plusieurs centres de santé décrivent un manque d’appareil de conservation de vaccins (réfrigérateur). Ils sont par conséquent obligés d’aller chaque jour à l’hôpital de district de Bangangté chercher les vaccins et ramener les restes de vaccins en fin de journée.
Parmi les centres de santé intégrés que compte la ville de Bangangté, quatre (04) d’entre eux s’inscrivent dans le registre des hôpitaux privés notamment celui de Bangoua, de la PMI Feutom, celui de Bangangté centre et enfin Ad-lucem. Ce dernier a un personnel de huit (08) personnes dont : un (01) diplômé d’état (infirmier chef) ; deux (02) aides-soignants (un qui s’occupe du laboratoire et l’autre s’occupe des soins) ; deux (02) auxiliaires (sans diplômes) ; un (01) manœuvre de propreté ; une (01) caissière. Notons par ailleurs que ce centre ne pratique pas d’opération chirurgicale. Il s’occupe néanmoins des cas de paludisme, de fièvre typhoïde, d’infection pulmonaire, des verres intestinaux, des calmants gastrique, d’amibiase, des plaies, des circoncisions, des incisions, des sutures, des accouchements en moyenne trois (03) par mois.
Le centre de santé Ad-lucem n’a qu’un seul bâtiment comprenant : la petite chirurgie, un laboratoire, des salles de soins, une salle d’hospitalisation et une de pédiatrie. Pour ce qui est de sa capacité d’accueil, il met à la disposition des patients treize (13) lits donc deux (02) chambres d’hospitalisations individuelles, une cuisine. Le coût d’une nuit s’élève à trois cent francs CFA (300 F CFA) et le centre reçoit en moyenne quarante à soixante (40 à 70) patients par mois.
Le matériel utilisé est composé de : pinces, sceau, tambours pour compresse, gangs, boites, réactifs (la commande du matériel se fait par semaine, il n’y a pas de stock dans le centre), balance, pèse personne, tensiomètre, table de prélèvement et d’accouchement, microscope, pèse bébé (qui est défectueux).
En ce qui concerne le bilan sanitaire, le taux de mortalité n’est pas élevé et l’évacuation sanitaire concerne beaucoup plus les cas d’accouchements difficiles. Le centre n’a aucune relation avec la commune et par conséquent sollicite l’aide de cette dernière. Il a donc de nombreux besoins à savoir : une ambulance, l’aménagement d’un puit d’eau, renouvellement de la peinture du bâtiment, haut standing, toilette interne, cuisine, plaque indicatrice dudit centre de santé, réfection des portes, aides pour le salaire des employés.
Le tableau ci-dessous présente un état récapitulatif des infrastructures de quelques structures hospitalières publiques et privées dans ll’arrondissement de Bangangté
srce: Commune de Bgte